Reconnaître les gens, c’est une culture. Ça s’apprend, ça se bâtit. Et ça part du leader. Si le leader ne reconnaît pas les membres de son équipe, l’organisation est vouée à l’échec, ou au mieux, à une performance médiocre, bien en dessous de son réel potentiel. Pour valoriser et reconnaître les gens, il faut commencer par admettre que sans notre équipe, nous ne sommes rien. Les gens sont au coeur du succès d’une organisation. Sans eux, il n’y a rien. Ça prend une petite dose d’humilité pour comprendre et accepter qu’on doit s’entourer de gens meilleurs que nous. Et ensuite, on doit tout faire pour les valoriser et les reconnaître dans chaque petit détail, tous les jours.
Le Web offre, selon moi, la plateforme la plus puissante jamais créée pour reconnaître les gens. On peut rejoindre des milliers de personnes en 1 clique, on peut parler avec n’importe qui sur la planète, on peut faire de la vidéo, on peut diffuser en temps réel, on peut utiliser le pouvoir du groupe pour décupler les effets de nos reconnaissances.
J’utilise beaucoup Facebook pour reconnaître les gens. Un réseau social comme celui-là permet d’avoir plus d’impact que si j’envoie un courriel à une personne ou si je reconnais quelqu’un face à face. Comment ? Par le pouvoir des connexions entre les gens. Si je félicite Isabel par un appel téléphonique, seulement Isabel sera au courant. Ça lui fera plaisir, il n’y a aucun doute là-dessus. Par contre, si je publie sur Facebook en la mentionnant et en la félicitant, tous mes amis, et tous ses amis vont voir cette reconnaissance. Qu’est-ce que ça change me direz vous. On ne reconnaît pas quelqu’un pour paraître bien auprès des autres ! Et vous avez absolument raison. La puissance dans un réseau social, c’est que plein de gens sont maintenant au courant qu’Isabel a fait quelque chose d’extraordinaire. Fort est à parier qu’au moins 5 personnes cliquerons sur le bouton J’aime et probablement qu’au moins 1 ou 2 personnes commenteront le message en ajoutant leur grain de sel. Du genre : « Tellement ! Isabel est une star », ou encore « Je te félicite aussi Isabel, merci pour ce que tu as fait ! »
Et du coup, la simple reconnaissance d’une seule personne se multiplie en plusieurs reconnaissances, de plusieurs personnes ! Et ça ne s’arrête pas là.
Prenons l’exemple d’un bureau. Je reconnais Patricia sur Facebook ou sur notre plateforme sociale interne. Ses collègues voient ce message et, plus tard dans la journée, lorsqu’ils verront Patricia au lunch, ou à la machine à café, il est possible qu’ils renforceront la reconnaissance en appuyant ou en ajoutant à ce que j’ai publié plus tôt dans la journée. Encore une fois, la reconnaissance est multipliée.
J’utilise aussi beaucoup Skype, avec la vidéo. Skype ou autre chose, mais l’important c’est la vidéo. Le contact humain, le regard, la gestuelle, le langage non verbal, ce sont tous des éléments dont on peut tirer profit avec une caméra. Et c’est le Web qui nous permet de reconnaître les gens comme si on était face à face, même s’ils sont à distance. Je n’hésite jamais à ouvrir ma webcam quand j’ai une conversation avec quelqu’un sur Skype. Et j’essaie de regarder la caméra, pour faire sentir à l’autre que je le regarde dans les yeux.
Récemment, nous avons lancé notre nouveau site web www.karelab.com. Ce fut la consécration d’un travail colossal amorcé en novembre dernier. Les maîtres d’oeuvre du projet étaient des collaborateurs externes. PAR Design pour le web, Dorianne Deshaies pour les contenus et Projet Fanfare pour le branding. J’ai donc réuni tous ces gens sur Skype à 10 h le lendemain du lancement, juste avant notre standup meeting. Nous avons mis la webcam et toute l’équipe Karelab s’est rassemblée, debout, devant l’écran. Je les ai remerciés pour le travail exceptionnel qu’ils avaient fait. Et nous les avons applaudis. Tout simplement.
Le pouvoir de « la gang » dans la reconnaissance, c’est très puissant. Qu’on soit devant une webcam tout le monde ensemble, ou qu’on utilise un réseau social pour être plusieurs à reconnaître une personne, l’effet de groupe décuple l’impact de la reconnaissance.
Qu’en pensez-vous ? Utilisez-vous la technologie pour reconnaître les gens ? Avez-vous des trucs ? Faites-moi savoir ce que vous en pensez !
]]>Le Web est ma deuxième réalité car la disparition des frontières géographiques, du temps, des barrières de langues et de culture en font une réalité presque… irréelle. Mais pourtant, c’est une réalité qui existe vraiment. J’y suis plongé tous les jours.Mais c’est aussi ma première réalité. C’est là que j’y travaille. C’est là que je gagne ma vie. C’est là que je m’épanouis professionnellement. C’est là que se trouve 80% de mes amis, de mes connaissances, de mes contacts. C’est là que je magasine, que ce soit un livre, un CD ou une maison! C’est là que je m’informe (« Thank God » pour cela! Je n’ai pas à m’informer via nos médias québécois francophones disciples de la pensée unique québécoise! – c’était mon commentaire éditorial de la journée :-)). C’est même sur le Web que je trouve des numéros de téléphones! Je n’ai même pas de vrais Pages Jaunes chez nous!
Mais le Web possède un problème inhérent à sa façon d’être. On pourrait exprimer ce problème en adaptant une maxime bien connue:
Les paroles s’envolent, les écrits restent, le Web fesse (de façon globale, mondiale, indélébile, indestructible et pour toujours!)
En effet, tout ce que l’on publie sur le Web. restera sur le Web. Par exemple, vous publiez une photos sur Facebook ? N’importe quel de vos amis (ou n’importe quel des membres de Facebook si vous n’avez pas configuré vos paramètres de vie privé correctement) pourra voir et sauvegarder votre photo. Une fois sauvegardé, elle peut être diffusée n’importe où sur le Web, sans que vous ne puissiez faire quoi que ce soit!
Donc ce que l’on publie sur le Web est aussi indélébile que de l’encre de chine sur un morceau de soie. S’en suit donc la limite inévitable de notre existence Web: tout n’est pas bon à partager sur le Web!
Par exemple, prenons l’exemple absolument hypothétique que ce soir, je ne « feel » pas super bien et que je vis certaines frustrations reliées à ma vie personnelle. Et bien, malgré le fait que mon désir premier serait d’exorciser ce malaise en le sortant de mon système via la rédaction d’un billet sur mon blogue, je ne peux pas. Car ce texte restera à jamais sur le Web, ne serait-ce que dans les archives de Google. Tout le monde a accès à ce blogue, donc tout le monde pourrait en prendre connaissance. C’est un peu le but, je sais, mais en même temps, c’est une liabilité (désolé, je n’ai que « liabilty » en tête et le mot français m’échappe). Il faut tellement toujours être fort, être gagnant, être au dessus de tout, être le meilleur homme d’affaire, le meilleur père, le meilleur mari, le meilleur ami, etc… On ne peut se permettre de chialer ou d’exprimer des émotions qui ne tombent pas sous le dogme de la réussite!
Donc, c’est quoi le « bottom line » ? On retient le tout et et on va se coucher. Il est déjà assez tard
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