Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais ça m’emmerde royalement de payer pour des conneries comme une signature de commissaire à l’assermentation, un service offert par la ville de Laval. Et oui, j’ai eu besoin de faire assermenter une lettre aujourd’hui. Les banques ne semblent plus le faire, la mienne m’a recommandé à la Ville. C’est drôle, il ne m’aurait pas dérangé de payer pour cela à ma banque. Mais que la Ville me facture pour ce service offert par un fonctionnaire payé par les taxes des citoyens, j’ai comme un petit malaise…
Si je gardais dans mes poches la majorité des dollars que je gagne, je comprendrais que la Ville me facture pour des services. Ce ne serait que tout à fait normal. Mais je leur en donne la moitié (à eux et aux 12 000 paliers de gouvernements…), ne suis-je pas censé avoir un peu de services en échange des impôts que je paie ?
À chaque fois que j’ai besoin d’un service offert par notre valeureux gouvernement, il faut que je débourse quelque chose. Il semble que je n’aie jamais besoin des trucs gratuits. Je dois aller voir un médecin privé, faute de médecine de famille. Ma fille va à la garderie privée, faute de place dans un CPE. Mon fils ira à l’école privée, car l’école publique de notre quartier n’est clairement pas adaptée à ses besoins. En effet, les 2 principaux défis de son école, tel que confirmé par la directrice, sont de s’assurer que les enfants déjeunent et dînent, et qu’ils puissent communiquer en français… On peut s’imaginer que la soif d’apprendre de mon fils, lui qui mange ses 3 repas par jours et qui parle français sans problème, est bien loin dans la liste des priorités de l’école. Et je comprends tout à fait que nous vivions dans un quartier qui comporte quelques défis pour l’école. Mais pourquoi est-ce que mon fils devrait en être pénalisé ? Mais, bon, ce sera le sujet d’un autre billet. Je n’ai pas le temps de créer un autre scandale international ;-).
Bref, je paie, je paie, je paie. Et à part subventionner ceux qui ne travaillent pas, je n’ai pas l’impression que ça sert à grand chose. Les routes ? Elles sont pires qu’à Bagdad. Les hôpitaux ? 24 heures d’attente. Un médecin de famille ? Près de 2 millions de Québécois sont sans médecine de famille. Le système universel de garderie ? Il manque environ 50 000 places en garderie au Québec. La culture québécoise subventionnée ? Chez nous, on ne consomme presque pas de télé québécoise (à part « 19-2″ récemment), on n’écoute aucun artiste francophone, et nous n’avons aucun intérêt pour le théâtre, la sculpture ou autre passion artistique.
Donc, on paie… pour les autres. Est-ce ça le fameux modèle québécois ?
Dans ces moments de pure découragement face à notre société, je me rappelle toujours les pancartes que l’on voit sur le bord des travaux routiers :
Vos taxes font du chemin !
Ah oui ! Pour en faire, elles en font du chemin ! Elles partent de nos poches pour circuler dans la grosse machine gouvernementale ou elles se perdent dans un millier de petites fuites ici et là, et, le peu qu’il en reste, fini par aboutir dans les mains d’une quelconque minorité dont nous ne faisons pas parti.
Mes amis de gauche seront en total désaccord avec moi ici, prétextant que c’est une vision simpliste de la société québécoise, une vision empreinte d’individualisme primaire sclérosé par un nombrilisme exagéré et d’un manque de compassion crasse envers les plus démunis. Peut-être. Mais le « bottom line » (comme disent les chinois) reste quand même criant de vérité : nous sommes le plus taxé des états nord-américains, nous sommes les plus pauvres, les plus endettés et les moins performants. Si au moins nous avions l’impression de payer pour faire avancer la société vers la prospérité… Mais non. On paie, on paie, et on continue de payer pendant que le train fonce inéluctablement vers le précipice…
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
]]>Les gens qui nous connaissent le savent: il arrive souvent que nous allions à l’hôpital pour Félix. Notre petit monstre est un brin beaucoup asthmatique et le moindre petit rhume se complique souvent… Mais depuis qu’il a 18 mois, la situation s’est grandement amélioré avec la prise de médicaments quotidienne. Il attrape encore des rhumes mais au moins, il n’est plus hospitalisé!
Jeudi dernier par contre, il a commencé à tousser et à faire de la fièvre. Vendredi soir vers 22h, la situation s’empire et je suis part donc pour l’hôpital avec lui. On arrive à l’hôpital de St-Jérôme à 23h. Nous rentrons au triage très rapidement et l’infirmière nous envoie en salle d’inhalo presque tout de suite. 10 minutes plus tard on voyait un médecin. Il ordonne 2 traitement en aérosol, du décadron, 2 tests sanguin et une radio des poumons pour voir si c’est une pneumonie. Comme Isabel et moi se plaisons à le dire: « text book » jusqu’à date. À chaque fois qu’on le rentre à l’hôpital, c’est toujours la même rengaine… Il doit y avoir un chapitre du livre des urgentologue qui parle de notre fils spécifiquement
12:15, et le médecin avait donné toutes ses instructions. Wow! Je me suis dit que notre système de santé n’était pas si pire que ça finalement!
2h30, et toujours rien ne s’était passé. Même pas d’aérosol de ventolin. Une chance qu’il n’était pas à l’article de la mort! Le médecin qu’on avait vu vers 23h30 revient nous voir et s’étonne que rien n’ait été fait à date… Il est donc obligé d’expliquer le cas à son collègue qui vient le remplacer car notre médecin a terminé son quart de travail. Au moins, l’inhalo arrive et donne son premier traitement. Puis une infirmière arrive pour 2 prises de sang. Nous nous sommes mis à trois pour le contrôler! La crise !!! « Je veux maman!!! ». Mon petit coeur de père se faisait transpercer de toute part…
Puis des ambulances arrivent… Le nouveau médecin disparait donc… 3h, 4h, 5h, 6h… Toujours rien. Les 10 autres patients de la salle d’attente, qui étaient là quand nous sommes arrivés la veille à 23h sont toujours là… Personne n’a bougé! Tout le monde dort, pleure, ou affiche une mine triste et déconcerté.
Je commence donc à aller voir les infirmières pour demander si on ne nous a pas oublié. « On ne sait pas quand le médecin va revenir Monsieur, on ne peut rien faire d’autre… ». Tout ce dont nous avons besoin c’est 3 minutes de la part du médecin pour diagnostiquer la pneumonie, puis écrire une prescription. 10 minutes, tout au plus !
7h, 8h, 9h… toujours rien. À 10h, j’en ai marre. Derrière la porte de la salle d’inhalo, j’entends plusieurs personnes du personnel hospitalier rire aux éclats. J’ouvre la porte. Tout le monde se tait. « Ça fait 11h qu’on est ici et plus de 8h qu’on attend que le médecin revienne avec une prescription. Serait-il possible que quelqu’un vienne nous voir! ». Quelqu’un me réponde « Mais oui, le médecin est juste ici, il vient vous voir à l’instant ». 5 minutes plus tard, il était là, 10 minutes plus tard, pneumonie confirmée, prescription en main, on était partie. En passant dans la salle d’attente, je constate que les 10 autres personnes qui étaient là à 23h hier soir, le sont toujours… Y serions-nous encore si je n’avais pas chialer ?
Loin de moi l’idée d’être négatif… Et je suis persuadé que chaque employé du personnel hospitalier a fait de son mieux, mais le résultat collectif reste tout de même un échec: comment se fait-il qu’un hôpital ne soit pas en mesure de traiter ne serait-ce que quelques patients dans une période 11h de travail! Peut-être que ce sont les ambulances qui sont rentrés, peut-être que des impondérables sont survenus, peut-être, peut-être… Mais la situation ne semble pas anectodique. Il semble que ce soit comme ça tout le temps! J’entendais cette semaine qu’une femme a fait une fausse-couche dans un hôpital de Montréal après 13h d’attente, et aucun médecin qui ne l’ait vu! Et on n’a qu’à écouter les gens parler autour de nous: tout le monde a mille et une histoires d’horreur à raconter sur notre système de santé! Est-ce ce système de santé que d’autres pays devraient copier (à entendre parler les gens bien pensant ;-)). Ça ne va pas bien au Québec. Pas bien du tout.
Mais on continue de se faire croire que tout est beau, que tout va bien. Ça fait peut-être moins mal comme ça
Bon, je sais, je sais… C’était ma montée de lait de 2009. Je vais tenter de ne pas en faire d’autre… Mais je ne promet rien
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
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