C’est fait! Enfin, diront certains! Notre blog est maintenant complétement en français! Il y a quelques mois déjà, après avoir lu CrushIt, et aussi après avoir essuyé une critique quasi unanime de la part de mes proches ;-), j’ai décidé de séparer le « familiale » du « professionnel » et utiliser notrevie.ca à des fins uniquement personnelles. Du même coup, j’en ai profité pour rendre notrevie.ca uniquement en français. Donc, à partir de Janvier de cette année, tous les billets que je publie sur ce blog sont en français. Je garde l’anglais pour mon blog professionnel malanciault.ca.
Plusieurs membres de ma famille m’ont exprimé leur joie en rapport avec cette décision. Je reviens un peu à mes racines francophones (que je n’ai jamais laissées par ailleurs, mais qui s’exprimaient autrement). Bref, on reste en français ici, excellente chose, et ça me permet même de ne pas trop perdre le « savoir-écrire » dans la langue de Molière.
Mais tout de même, il restait des petits endroits sur le site où l’on pouvait encore voir de l’anglais. Par exemple, dans les quelques mots expliquant comment écrire des commentaires, ou encore, sur la page À propos. Et bien ce matin, j’ai fait le tour du site, pour être sur qu’il n’y restait plus d’anglais, et j’ai même traduit la page À propos. Donc purement franco, de A à Z!
Mais il se peut que quelques petits détails m’aient échappés. Si c’est le cas, n’hésitez pas à m’en faire part!
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
]]>Cette semaine, nous avons mis en ligne notre nouveau site web chez INBOX. Plusieurs mois de travail et nous en sommes vraiment fiers! Mais nous avons dû faire certains choix pour accélérer le processus et lancer le site. Un de ces choix fut de lancer le site en anglais seulement, avec une mention expliquant que la version française est en chemin. Nous sommes effectivement en train de traduire les pages de contenus et nous prévoyons la mise en ligne de cette version française pour la semaine prochaine.Mais ce matin, mon père m’a envoyé cet article de CyberPresse: Loi 101: les infractions s’accumulent sur le web. En gros, on y explique que Urban Outfitters s’est fait taper sur les doigts car sa boutique en ligne n’était pas accessible en français. Ils ont donc décidé de fermer leur site pour les gens qui y accèdent à l’intérieur du Québec.
Je comprends le principe de la loi 101. Je comprends que nous ne sommes que 7 millions de francophones entourés par 400 millions d’anglophones. Je comprends qu’un commerce qui a pignon sur rue au Québec doit s’afficher en français en premier. Je comprends qu’il faille protéger notre langue. Je comprends qu’on puisse avoir peur de se faire assimiler, et qu’on demande au gouvernement de nous protéger.
Mais est-ce qu’on peut arrêter d’exagérer jusqu’à vouloir contrôler la langue dans laquelle un site web doit être fait ? Si une entreprise juge qu’il n’est économiquement pas rentable d’offrir un site web dans une langue spécifique, en quoi est-ce un crime ? Même si elle possède une place d’affaire au Québec, en quoi cause-t-elle un préjudice aux Québécois unilingues francophones ? Si une personne ne peut comprendre ce qu’un site web raconte, quel est le problème? Il y a 100 millions d’autre sites à aller consulter. Si je vais sur un site en chinois, je ne comprendrai rien, et je vais donc passer à un autre site. Est-ce que cela risquera pour autant de me faire perdre ma langue natale ? Est-ce que le site d’Urban Outfitter, de par son manque de version française, risquera de faire en sorte que des québécois unilingues français veuillent soudainement cesser d’utiliser la langue de Molière pour se concentrer sur la langue de Shakespeare ?
Il y a quelque chose qui me rend fortement inconfortable la-dedans. Comme si on se plaisait à jouer à la victime. On a encore l’impression de faire abuser par les méchants anglos!
J’adore ma langue. Je la parle à la maison, au bureau (lorsque j’y suis physiquement ;-)), à l’épicerie, au nettoyeur, avec mes enfants, avec ma famille, sur mon blog personnel. J’écoute Radio-Canada et TVA, même si je ne suis pas toujours d’accord avec leur vision des choses (pensée unique, un brin trop à gauche, un brin trop anti-américain, bref, vous voyez le topo…). J’écoute les émissions francophones (Trauma, Mirador, Yamaska, Infoman, La galère, etc…), je lis des livres en français et j’écoute du cinéma québécois.
Mais je ne me limite pas à ça! Avec notre équipe, nos clients, nos fournisseurs, nos partenaires, la plupart de mon réseau de contacts, généralement, ça se passe en anglais. Je lis en anglais, j’écoute les films en anglais, j’écoute des séries en anglais (Tudors, Fringe, 24, Battlestar Gallactica…), je blog en anglais sur mon blog professionnel, etc…
Donc je vis dans les 2 langues, et c’est une superbe richesse! Mais je ne me sens pas comme une victime ayant peur de perdre ma langue. Je n’ai pas peur. Je m’affirme et je garde mes 2 langues. Et je n’ai pas besoin du gouvernement pour cela.
Revenons donc à notre loi 101. Le Web est planétaire. Il représente actuellement un potentiel de 7 milliards d’individus dont une grande majorité parle et lis l’anglais. Comparons cela avec les 7 millions de personnes au Québec. Une goutte dans l’océan, non ?
J’ai une entreprise avec place d’affaire au Québec, c’est vrai. Je me dois de respecter ses lois. Aucun problème avec ça. Je crée de l’emploi, j’exporte des services partout dans le monde. J’importe des dollars de l’extérieur du Québec. Et je paie des impôts. Personnellement, et corporativement. Oh, c’est bien peu sur l’ensemble des entreprises du Québec. Mais que se passera-t-il le jour où les entreprises du Québec (surtout dans le domaine du Web et des technologies) réaliseront que l’entrepreneurship n’est pas valorisé au ici. Que le gouvernement place beaucoup de bâtons dans les roues des entreprises. Que la lourdeur gouvernementale et bureaucratique est de plus en plus poussée. Que se passera-t-il lorsque ces entreprises en viendront à la conclusion que, pour protéger un marché de 7 millions d’habitants, lorsqu’il y a des milliards de gens à courtiser, ça n’en vaut tout simplement pas la peine?
Ces entreprises déménagerons ailleurs. Privant ainsi le Québec d’emplois, d’impôts, d’avancement, de leadership, de réussite et ultimement, de prospérité.
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
]]>Il y a un peu plus de 2 semaines, j’ai retweeté un tweet de Dominic Dumas, animateur de radio de Québec concernant un sondage de The Gazette:
Suis tellement l’un de ceux là – 66% des Qcois veulent la liberté d’envoyer enfants à l’école anglo http://bit.ly/a5PFyb via @doomdumas:
J’ai pu rapidement constater que le français est définitivement un sujet tabou au Québec ;-). Plusieurs personnes ont répondu à ce commentaire, sur Twitter, Facebook et LinkedIn. Une personne partageait mon avis (merci Francis ;-)), et les autres étaient contre. Nous avons eu un petit échange que j’ai fort apprécié. Je crois qu’il est sein d’avoir un débat sur un sujet aussi important que celui-là. Et je les en remercie car leurs arguments m’ont fait réfléchir et ont fait évoluer mon opinion.
À la base, je trouve inconcevable que je n’aie pas la liberté d’envoyer mes enfants dans une école anglophone si je le désire. Bon, je peux, mais via en séjour dans une école privée anglophone. Et avec la nouvelle loi 103, les choses se compliquent encore plus. Mais j’y reviendrai dans un second billet.
Donc, pourquoi est-ce que le gouvernement devrait me dicter où envoyer mes enfant ? Pourquoi ma liberté est-elle brimée? C’était donc mon opinion de départ. Mais les discussions avec mes contacts opposés à mon opinion m’ont fait réfléchir. Leur argument principal est assez simple: si les francophones peuvent envoyer leurs enfants dans une école anglophone, alors le français mourra inévitablement dans les décennies à venir. Leur argument fait écho à un article récent de Rima Elkouri ou elle dit:
Ils aimeraient que leurs enfants maîtrisent tout aussi bien le français que l’anglais et ils ont raison. Mais ils oublient un petit détail: le retour au libre choix, s’il peut sembler anodin à court terme, mettrait en péril la survie de la langue française au Québec.
Si le français, grâce à la loi 101, se porte relativement bien au Québec, sa situation demeure toujours précaire. Affaiblir l’instrument même qui lui permet de rester en vie dans une mer anglophone serait pour le moins malavisé. Il y a parfois des fenêtres qu’il vaut mieux ne pas ouvrir.
Je peux comprendre qu’il pourrait y avoir une menace pour la langue française, mais cette menace n’est pas une certitude. C’est une éventualité. Par contre, ce qui est une certitude indéniable, c’est que les petits unilingues francophones partent bien loin derrière leurs collègues allophones qui parlent 2, 3 et même 4 langues. Lesquels croyez-vous auront plus d’opportunités dans la vie ? Quel est le pire scenario ? Un recul possible de la langue française ou un appauvrissement certain du Québec ? Nous ne sommes déjà pas très riches en tant que société, voulons-nous vraiment s’enlever encore plus de chance de prospérer ? Comment nos valeureux québécois unilingues francophones comptent-ils concurrencer un marché mondial qui se passe en anglais ?
Regardons dans quel monde nous vivons. Tout se passe en anglais. La langue de prédilection des affaires est l’anglais. Si l’on veut se tenir informé sur le monde, il faut lire et comprendre l’anglais. Si on veut avoir plus de chances d’avoir un bon emploi, il vaut mieux parler anglais. Si on veut voyager, il faut parler anglais. Bref, on peut se mettre la tête dans le sable, mais on ne peut ignorer l’évidence: savoir parler anglais est devenu aussi incontournable que de savoir lire, écrire et compter.
Personnellement, je suis sorti de l’université sans être bilingue. Je suis allé à l’école public au primaire, puis à l’école privé au secondaire et au CEGEP, et finalement à l’UQAM. Après près de 20 ans d’études, je n’étais toujours pas bilingue. J’ai dû apprendre l’anglais par moi même lorsque j’ai découvert le Web et que j’ai démarré ma compagnie. Je n’avais pas le choix: mes clients, mes employés, mes partenaires, mes fournisseurs, la plupart se trouvent partout dans le monde. L’anglais devenait inévitable.
Aujourd’hui, je vis à 80% en anglais dans ma vie professionnelle, je peux lire les journaux anglo, écouter des films anglos, lire des livre en anglais, assister à des conférences en anglais, bloger en anglais, donner des conférences en anglais, et me promener presque partout dans le monde sans avoir de problème de communication.
Je considère que j’ai été chanceux, et que j’ai travaillé très fort pour y arriver. Le système d’éducation n’a absolument rien fait pour m’aider à y parvenir.
J’aimerais ne pas avoir à compter sur la chance pour mes enfants, et ainsi leur donner toutes les chances de réussir dans la vie: je veux qu’ils soient bilingues! Et je ne peux pas compter sur notre système d’éducation pour le faire. Le système a échoué avec moi, et échoue chaque année avec la majorité des étudiants unilingues francophones. Le système échoue depuis des décennies, et rien ne m’indique que les choses vont changer dans les prochaines années.
Donc la seule solution restante: envoyer mes enfants dans une école anglophone. C’est la seule façon! Oui, certains m’ont suggéré de parler en anglais à mes enfants le soir. OK, c’est une idée. Mais je ne suis pas un professeur, et je ne crois pas avoir les compétences pour leur montrer à écrire et parler correctement en anglais. Et comme je parle presque tout le temps en anglais au travail, si je parle aussi en anglais à la maison, alors c’est moi qui perdrai mon français. Est-ce mieux ?
La seule et unique façon de s’assurer que mes enfants soient complétement bilingues rendus à l’âge adulte, c’est de les immerger dans la langue anglaise. Ils doivent le parler et le vivre à tous les jours. Et cela n’est pas possible s’ils fréquentent l’école publique francophone. Je devrai donc tôt ou tard les envoyer dans une école anglaise. Mais avec la moitié de nos salaires que nous donnons au gouvernement pour avoir de supposés services, pourquoi devrais-je payer en plus l’école privée ? Mais là, je crois qu’on verse dans un débat encore plus grand entre la gauche et la droite. J’y verrai probablement dans quelques billets futurs
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
]]>