C’est en lisant le dernier billet de Steph Guérin sur les vacances d’entrepreneur que j’ai eu le goût d’écrire sur le même sujet. C’est drôle, il commence son billet avec: « Je m’étais dit que j’écrirais un billet sur les vacances d’entrepreneur pendant mes vacances ». Je m’étais dit exactement la même chose il y a quelques semaines :).
D’abord, je suis incroyablement reconnaissant: ça fait près de 2 ans maintenant que j’ai le loisir de prendre des vacances. Oh, j’en ai toujours pris! Mais j’en ai fait plusieurs devant mon ordinateur, 12 heures par jours, pendant que les enfants se baignaient et que ma femme sacrait.
Voici 3 éléments qui m’ont aidé à prendre des vacances que j’apprécie vraiment.
Depuis fin 2012, les choses ont changé. L’équipe a commencé à s’agrandir, j’ai commencé à déléguer. J’en parlais justement dans ce billet l’année dernière: Je ne suis plus indispensable et j’en suis fier!
La première règle pour pouvoir prendre des vacances (et pour faire croître l’entreprise d’ailleurs ;)): Déléguez, déléguez, déléguez. Si vous croyez ne pas être bon la-dedans, changez votre croyance. Et commencez maintenant. « Practice makes perfection! ».
Avec le temps, j’ai arrêté d’être rigide sur le fait que je voulais absolument couper le bureau de ma vie pendant 1 ou 2 semaines. Ça ne marche pas comme ça. La business, ça fait partie de mon identité. Je n’ai pas une « job » ou une « carrière ». J’ai une vie. Il n’y a pas de conciliation travail-famille. Il n’y a pas des moments où je travaille et des moments où je suis avec ma famille. Tout ça fait partie d’une seule et même chose: ma vie.
Tout comme Philippe R. Bertrand qui en parle dans son billet Père de famille et entrepreneur, je pratique le style de vie Work-Life Blend:
Cette philosophie que j’ai adoptée sans le savoir et qui nous pousse à ne jamais être complètement en congé ou au travail. En gros, il s’agit de savoir tirer le maximum de son temps, ce qui est probablement l’un des plus beaux avantages de la vie d’entrepreneur. Votre fils a un tournoi de hockey un lundi matin? Prévoyez un appel conférence de l’entrée de l’aréna, puis, prenez le temps d’aller l’encourager. Vous pourrez ensuite rattraper votre précieuse heure de travail quand il sera couché. Vous devez aller en voyage d’affaires à Orlando? Amenez la famille et allongez d’un weekend à Walt Disney World! Quand vous réussirez à passer facilement d’un mode à l’autre, vous verrez tout le temps qui s’offre à vous!
Donc même en vacances, je reste flexible. Je comprends qu’il est possible que j’aie 1 ou 2 courriels à envoyer, ou que quelque chose requière mon attention 1h ou 2. En contrepartie, si je suis en train de jouer avec mon fils ou avec ma fille, je ne regarderai pas mes courriels et je vais laisser le téléphone sonner. Il n’y a rien qui ne puisse pas attendre 1 heure ou 2.
Mon mentor disait:
Être en vacances, c’est changer d’activité
Dans la vie de tous les jours, il y a ma routine du matin, la routine du matin avec les enfants, le standup meeting au bureau, les appels conférences, les One on One, les défis, les crises, les démos, les réunions pour ci ou pour ça, puis il y a le crossfit, les devoirs, les douches des enfants, l’histoire avant le dodo. Et on recommence le lendemain.
Être en vacances, c’est changer d’activité. Changer la routine, ou la faire dans un autre ordre, en enlevant et en ajoutant des éléments. C’est écrire un billet de blogue au bord de la piscine (avec une vue comme cette photo en haut à droite :)). C’est manger dans un nouveau resto. C’est changer d’environnement. C’est faire une nouvelle activité sportive. Au fond, c’est brasser notre état d’esprit, brasser notre tête et notre coeur pour être encore plus ouvert à tout ce que la vie a à nous offrir.
Dans tous les cas, prendre des vacances, c’est important. On a besoin de recharger les batteries. D’ailleurs, vaut mieux le faire avant que les batteries soient mortes, car c’est dans ces situations qu’on prend des mauvaises décisions.
Et vous, prenez-vous des vacances ? Comment les vivez-vous ? Qu’est-ce qui vous aide ? Au plaisir de vous lire !
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
]]>Cette semaine, j’ai réalisé quelque chose de fort important : si je mourais aujourd’hui, mon entreprise, INBOX, aurait toutes les chances de me survivre et de réussir sans moi. J’en suis resté estomaqué quand j’ai pensé à ça. Ça m’a frappé en plein milieu d’un lunch avec mon ami et planificateur financier Philippe Ventura de chez Chevalier Meunier. Je lui expliquais les progrès que nous avions faits dans la dernière année, comment nous avions commencé à focuser uniquement sur ce que nous faisions de mieux, sur ce qui nous passionnait. Et comment cela a été un « game changer » pour nous.
Il faut se rappeler qu’il y a à peine 1 an, j’étais énormément impliqué dans la production. Tout passait par moi. Dès que quelqu’un dans l’entreprise avait une question, c’est à moi qu’il la posait. Je dirigeais 80 % des projets, je m’occupais des devis, de la facturation, je faisais de la programmation, du contrôle qualité, du beta testing, la formation des employés, l’embauche, les finances, le marketing, les nouveaux contrats, la vaisselle, le ménage et 12 millions d’autres choses. J’étais impliqué dans tout, tout le temps, tous les jours.
Amis entrepreneurs, vous me comprenez, j’en suis sur ;). Être impliqué dans tout, c’est correct au début. C’est normal. Et c’est même correct tout le temps, si c’est le genre de vie et d’entreprise que vous voulez. Mais ce n’est pas ce que je voulais. Parce que ce n’est pas évolutif. On ne peut pas faire grandir une entreprise de cette façon. Si vous êtes impliqué dans la production et que tout le monde vient vous voir pour tout, vous n’êtes pas « scalable ». Et vous ne grandirez jamais.
Oh, vous allez courir tout le temps, ça, c’est sur. Vous aurez l’impression d’en faire beaucoup, de tout faire en fait. Vous aurez l’impression de vous battre tous les jours. Vous aurez probablement l’impression que c’est difficile. Et que vous ne vous rémunérez sûrement pas suffisamment pour tout ce que vous faites. Vous vous direz que vous pourriez faire beaucoup plus d’argent en travaillant pour quelqu’un d’autre.
Si ce discours vous semble familier, laissez-moi vous jaser de ce que j’ai appris. Le problème n’est pas que vous ne travaillez pas assez. Le problème est que vous travaillez trop, et que vous travaillez mal. Vous êtes en plein milieu de la forêt, à courir après votre queue, ou après un nouveau client, ou après un employé, ou après un fournisseur, ou après une alouette… Vous perdez de vue la forêt, et de par le fait même, la destination finale, là où vous allez. Et comment pouvez-vous, tous les jours, prendre des décisions qui vous rapprochent de votre but si vous l’avez justement perdu de vue!
Je sais, je suis fatigant avec ça, mais la première étape, c’est de trouver son focus. Mais une fois que c’est fait, il faut commencer à déléguer. TOUT! Aux bonnes personnes, évidemment!
J’ai commencé par la gestion des clients. Je l’ai remise à Jonathan, aujourd’hui notre VP Client Care. Tout doucement, je l’ai impliqué dans tous les projets et il est devenu le point de contact de tous nos clients. Quand ces derniers ont une question, c’est Jonathan qu’ils contactent, pas moi.
OK, mais les membres de notre équipe venaient quand même me voir pour tout le reste. C’était la deuxième étape : la gestion de la production. Je l’ai confiée à Pierre, maintenant notre VP Production. Petit à petit, je l’ai impliqué dans tous les projets. Puis je l’ai poussé dans l’arène, même s’il disait qu’il n’était pas tout à fait prêt. Je l’ai poussé en dehors de sa zone de confort, et aujourd’hui, il assume pleinement son rôle, est super heureux et fait boulot du tonnerre! Les membres de l’équipe ne viennent maintenant plus me voir, ils vont voir Pierre :).
Restait maintenant le 3e élément hyperimportant : les finances. J’ai confié ce mandat à Isabel, aujourd’hui notre Chief Strategy Officer. J’avais besoin de quelqu’un de cartésien comme Isabel, avec une vision axée vers le futur, et une facilité à regardé les « hard cold facts ».
J’ai donc mon dream team, que nous avons d’ailleurs baptisé le « Conseil des Jedi ». Oui, je sais, ça trahit notre âge et nos origines geeks. Mais revenons au point principal : j’ai eu la chance de trouver des gens ultras compétents pour prendre en charge les éléments les plus importants de la compagnie.
Mais rassurez-vous : il reste encore énormément de travail! Et je ne suis pas prêt à quitter demain matin. J’ai encore beaucoup de choses à réaliser dans mon plan personnel, celui de ma famille et celui d’INBOX.
Mais si je n’étais plus là demain matin, INBOX pourrait continuer, et avoir énormément de succès.
Et c’est un de mes accomplissements dont je suis le plus fier :).
Mon nom est Marc-André Lanciault, et je suis un père, un mari, et un entrepreneur. Je dirige Karelab, et nous aidons les entreprises à augmenter l'engagement et la reconnaissance de leurs employés. NotreVie.ca est mon blogue personnel, où je parle de mes passions: la business, le leadership, la famille, le bonheur et la techno.
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