Depuis quelque temps, j’ai commencé à enseigner à mes enfants, mais plus particulièrement à mon fils, le concept de victime vs. bénéficiaire. Concept bien simple à comprendre pour nous, adulte, mais oh combien difficile à appliquer dans nos vies de tous les jours. L’idée est la suivante : devant toute situation, nous pouvons réagir de deux façons différentes. On peut être victime de la situation, c’est-à-dire subir, sans possibilité d’en tirer profit. On est alors victime d’un événement, d’une situation, d’un endroit, d’une personne, etc. On s’en remet alors à des facteurs extérieurs à nous pour expliquer ce qu’il nous arrive, pour justifier comment notre vie est difficile, etc. Regardez autour de vous, la plupart des gens, la plupart du temps sont victimes de quelque chose…
La deuxième façon de réagir à une situation, c’est en étant bénéficiaire. On se rend alors compte qu’il y a quelque chose de bon pour nous dans toute situation. Au lieu de rejeter la faute sur des facteurs externes, on accepte qu’on ne contrôle aucun de ces facteurs externes et que la seule chose sur laquelle nous pouvons exercer du contrôle, c’est notre être. Point final. On cessera alors de vouloir contrôler ce qui est extérieur à nous, et cessera ensuite d’être victime de ce qui se passe autour de nous. On y trouvera alors un trésor caché, quelque chose qui nous fera progresser, avancer, un petit peu, vers le bonheur constant…
Être bénéficiaire devant toute situation est, selon moi, la seule façon d’être toujours gagnant. Mais ce n’est pas facile ! Oh non ! Il est souvent beaucoup plus facile d’être victime, de se conforter dans notre petit sort, de faire pitié aux yeux des autres, d’attirer leurs regards, leur sympathie, etc.
J’essaie donc, dans ma vie, d’être constamment bénéficiaire, tous les jours, tout le temps. Je ne réussis pas toujours. Mais j’essaie tout le temps. Et quand je tombe, je me relève, je me retrousse les manches et je recommence. Je le fais pour moi, pour être heureux, mais aussi pour mes enfants. Pour leur montrer ce que c’est que d’être gagnant tout le temps, en espérant qu’il copie un peu plus ce bon côté de moi, et un peu moins mes défauts
Bref, voilà donc ce que j’essaie d’enseigner à mes enfants. Et bien cette semaine, Félix a posé un geste qui me laisse croire que je ne parle pas dans le vide finalement :-).
En me levant un matin cette semaine, je constate que l’hélipopotame de mon fils (un gros toutou en forme d’hippopotame que mon fils appelle « hélipopotame » depuis qu’il est tout petit :-)) est dans le corridor, devant la porte fermée de sa chambre. Je trouve ça étrange… Je le réveille et quelques minutes plus tard je lui demande ce que son toutou fait là. C’est alors qu’il m’explique qu’il a fait beaucoup de cauchemars et que, tanné, il a décidé de placer son toutou devant sa porte de chambre, pour monter la garde et le protéger contre les monstres ! Il a ensuite dormi comme un roi, sans faire d’autres cauchemars !
J’en suis resté absolument bouche bée ! Wow ! Mon fils avait un problème, et au lieu de chialer, de se plaindre, de pleurer, de venir se cacher dans notre lit, il a trouvé une solution et a réglé son problème lui-même ! Il a choisi de ne pas être victime. Il a choisi d’être bénéficiaire, de tourner la situation à son avantage et il s’en est sorti gagnant !
Je suis constamment fier de mon fils. Mais à ce moment précis, je dois avouer que j’ai ressenti une petite extra-fierté, envers lui, et envers moi :-).
Tellement beau que j’en ai eu larme à l’oeil.
Quel bel exemple.
Vous pouvez en être fier.
Sylviexx
Merci Sylvie !!