Un ami que j’aimerais tant avoir toujours à mes côtés!

Texte de création de Jacques Lanciault présenté dans le cadre d’un cours de rédaction à l’Univesité de Montréal. Le travail consistait à rédiger un texte décrivant un objet sans jamais le nommer, mais de façon à ce que le lecteur en devine l’identité en milieu de lecture.

Il ne paie vraiment pas de mine, gros, voire épais, taché, écorné ici et là et imaginez, il ne se tient même plus droit comme aux beaux jours de sa prime jeunesse. Diantre qu’il a vite vieilli! Mais, malgré tous ses défauts, il demeure mon meilleur ami.Depuis que je le connais, il souffre d’obésité. On m’a même rapporté qu’à sa naissance, en 1967, on le qualifiait déjà de « bébé bien portant ». Rien d’ailleurs, ne laisse présager qu’il trouve un jour un remède à cette situation qui le caractérise.

Lorsqu’il m’accompagne, un doux sentiment de sécurité m’habite. En sa présence, je sais que je peux compter sur son aide en tout temps, si mon ignorance se manifeste, et, je suis honteux de l’avouer, ces manifestations sont quotidiennes. Indispensable, voilà l’adjectif qui le qualifie le mieux!

Lors de notre première rencontre, il étincelait, enveloppé dans sa belle couverture blanche où les lettres noires, rouges et bleues se détachaient tout en lumière. Ah, qu’il était beau! Mais, depuis ce jour, son lustre, peu à peu, a disparu. Quoi de plus normal, puisque souvent lorsque nous entrons en communion, mes mains sont tachées de l’encre noire des journaux de ma lecture quotidienne.

Mon fidèle compagnon, dans sa dernière édition, compte plus de 2 950 pages. Ce n’est pas pour rien qu’il est imprimé sur le même type de papier que celui du « missel » des dimanches de ma jeunesse.

Chose curieuse, malgré ses rondeurs, on le qualifie de « petit ». Je me demande bien à quoi ressemble son père que l’on surnomme « le grand ». Je l’imagine énorme.

Quel dommage, qu’en raison de son poids, j’hésite à le traîner partout avec moi. Il me semble qu’il pourrait si souvent m’être utile.
Vous l’avez certainement identifié

Eh oui, c’est mon Petit Robert!

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